Les constats de la Ministre de l’Education Nationale sont bons. Il faut rétablir l’ordre et sécuriser les établissements. Des commissions permanentes, qui  sont interdites d’existence ici et là, et des conseils d’école peuvent être un lieu d’un travail intéressant par tous les élus des EPLE et les personnels pour proposer des sanctions et les adapter. Un Plan de Lutte contre les violences scolaires existe (Bo du 5 septembre 2019) mais reste lettre morte. Il est temps de créer des classes relais. Il faut redéfinir des sanctions pour tous ces actes, jadis isolés, mais si  récurrents, qui altèrent le climat scolaire dans une classe. Les oublis répétés de matériel, les cours non récupérés après une absence si facilement excusée, le refus d’écoute et de travail en classe doivent donner lieu à une réponse administrative! Il est intéressant de constater que pour une fois, dans les droits et les devoirs des élèves, on n’oublie pas le second volet ! Pour réussir à l’Ecole, dès le primaire et dans toute la scolarité, il faut apprendre les leçons, faire le travail scolaire, respecter les adultes et les élèves qui veulent travailler !

                   De même, nous ne parlerons pas de sectarisme scolaire avec les groupes car force est de constater que depuis plus de 20 ans, la classe hétérogène est fustigée dans les conseils de classe pour être ingérable et créer de la violence chez l’élève ! On le voit bien avec l’inclusion d’élèves qui  relèvent d’instituts  spécialisés, où on ne crée toujours pas de place et qui achèvent de décourager les personnels AESH et enseignants ! Mais aligner les groupes sur des barrettes est une erreur. Le SNALC  avait pourtant proposé une autre organisation qui permettait de ne pas désorganiser le fonctionnement des 6ème ! Que dire de la continuité de ce dispositif en 4ème et 3ème, prévu sur une heure de cours existante et en passant par le pacte, qui  lui  est toujours financé ! Il est urgent d’écouter les collègues et de tirer les conséquences d’un bilan de ce dispositif !

                Rendre le brevet obligatoire avec, dans la liaison collège/lycée, un repérage et un suivi des élèves en difficulté qui  sont arrivés en 3ème sans redoubler,et créer une classe de prépa-seconde par lycée professionnel, technologique et général, serait une aide indéniable pour les élèves en difficulté.  

                Nombreux sont les signes qui  vont dans le sens du  respect de l’autorité de l’Ecole et de ses agents mais qu’en sera-t-il pour notre académie de la maigre répartition de 150 postes de CPE et de 600 AED ? Comment rattraper notre retard structurel avec une dotation qui se fera sur la base de 4000 postes d’enseignants en moins pour 2025 ? Les CLA  seront ils encore oubliés ?

                La crise des vocations et du recrutement dans nos métiers avec, pour rappel  3185 postes  restés vacants l’an dernier et les dates d’inscription aux concours prolongées cette année, est le miroir de la souffrance des personnels dans nos métiers ! Le passage à 3 jours de carences alors que les études montrent que 2/3 des salariés du privé sont protégés contre la perte de revenu en arrêt maladie, et à 90 % du revenu pendant ces arrêts, en disent long sur le désintérêt que montre le gouvernement pour une profession dont les conditions d’exercice sont en constante dégradation ! De plus, les récentes données montrent une baisse des arrêts de 2,5 jours en 2023  malgré des conditions de travail très difficiles, la Fonction Publique d’Etat ayant les meilleurs résultats.

                Dans ce contexte d’attaque contre le pouvoir d’achat des métiers de l’Education ( Indemnités maladie, gel du point d’indice, disparition de la GIPA, non revalorisation des revenus…..) les mesures pédagogiques demeurent inaudibles ! Le SNALC appelle à la grève du 5 décembre 2024 et aux mouvements qui pourront suivre pour protéger ses personnels !

                Les documents que nous devons étudier, nombreux et fournis, montrent bien la complexité de l’Ecole dans une académie où  les effectifs restent trop nombreux avec trop  peu d’établissements et des effectifs pléthoriques. Le SNALC se réjouit de l’augmentation de l’orientation en Voie Professionelle mais il faudrait proposer dès la 3ème, une deuxième 3ème prépa professionnelle quand les élèves et le collège le demandent avec des moyens dédiés. 

               Le SNALC rappelle que l’académie est très attractive et ne permet pas à beaucoup de collègues de revenir exercer dans l’île. Un bonus de points à l’issue d’un laps de temps hors de l’académie, en plus du CIMM, permettrait un retour pour certains.

 

               Il est urgent de donner le dernier mot aux enseignants sur l’orientation des élèves. En collège, les dates de remontée des demandes d’orientation devraient se faire plus tard en juin en 3ème ! Nous interviendrons sur les points à l’ordre du jour pendant le CSA.

 

 

                                                                   Jérôme MOTET pour le SNALC